La mer tue et les hommes se sont tus ...

Des voix s’entendent
Dans le tumulte des vagues
Des cris d’effroi
Le fond de la mer mugit d’horreur
Les poissons se voient envahis
Bien étonnés de cette indifférence d’en haut
Un déferlement inédit
Des corps d’homme flottant
Dans la quiétude de leurs résidences
Sous les eaux , ils regardent ses intrus inertes
Des vies se livrent presque en pâture
Et se noyant dans le silence tumultueux
D'une survie incertaine

Les mollusques s’interrogent
Qu’arrivent ils aux hommes ?
Eux , ces chasseurs invétérés
Avec tant de facilité
Embarqués dans une aventure incertaine
Aux lendemains hasardeux
S’immolant sans sépulture
Dans un univers inapproprié
Où courent ils donc ?
Les yeux peints d’un espoir téméraire
Avec tant d’incertitudes
Les visages remplis d’un sombre désir
Jusqu’accepter l’exploit impossible

Quand ils chavirent
Les eaux s’empressent
Dans leur hospitalité dantesque
De les embrasser
Les tasser dans son rythme au gré du vent
Épuisant leurs forces
Jusqu’à l’agonie
D’asphyxie ils meurent
Domptés par les vagues incessantes
Et puis vomis à la terre
Sur la berge
Désormais les rêves éteints
Perdus dans l’obscurité de l’inexistence
Que des mots de fausse compassion
Et de déférence inutile
Et des discours hypocrites leur étaient dévolus 

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