Opprimés des temps hypocrites ...

Visages baissés

Le pas silencieux

Le cœur lourd et transpercé

Des maux insidieux

Dans leurs yeux

Une immense déception

Un poids écrasant leur prestige d’homme

Dans ces contrées

Blessés dans l’âme

Suintant le sang de la raillerie

Supportant l’opprobre gratuite

Trempés dans cette hostilité sans nom

Au nom d’une extravagance abjecte

Une inconscience de condescendance

Une oppression muette malmenant leur dignité

Éreintée de résister

L’âme hachée

Des douleurs inaudibles

Des mots incrédules et crédibles

Insolubles sur la ligne de temps

Esseulés dans leur solitude noire

Victime de cette turpitude lugubre et cynique

Ne pouvant rêver que de ce plaisir de chez soi

Être soigné parmi les siens si chers

Des gens plein d’humanité

Que de vivre dans ce monde

Plein d’hypocrisie

De prestidigitations

De sourires cachant les intentions de nuire

Des voix douces

Chantant le missel de la haine

Jusqu’à perpétrer le crime derrière des gestes

Plein d’amabilité

Amadouant ainsi les victimes

Pauvres gens , sont - ils ?

Le monde n’ était plus qu’aigre