Dans les dédales de la Sallaz...

     La pente est débout comme un piquet, sa surface couverte des dalles voient pousser de petites plantes herbacées entre les interstices – la petite allée couverte d’arbres remonte  vers l’entrée du parc de l’Hermitage sur la route ombrageuse qui descend en serpentant jusqu’à la place de la Riponne Maurice Béjart. Les maisons sont presque suspendues sur la roche, une architecture qui a fallu de la fine ingéniosité pour maîtriser les dénivellations graves qu’accuse le terrain à Lausanne.
Loin du lac au bord duquel la ville est bâtie, de cette plate berge qui longe les eaux sur presque toute la longueur de la cité rocailleuse, sur les hauteurs du côté de croisettes, Lausanne apparaît perchée sur une montagne, avec de vastes prairies d’herbes brunes qui s’agitaient au moindre souffle de vent comme les cheveux d’une blonde dans un cabriolet.
Presqu’à la périphérie de cette ville maintenant que j’habitais, et je pouvais voir les différentes routes faisant la jonction entre l’extérieur et l’intérieur de la ville, des bretelles bardées de panneaux indiquaient toutes les directions pour  laisser ses yeux bien bercés par les tendres paysages suisses.
Un peu plus avant de rejoindre ma demeure, je passais par la sallaz,  avec ce bel espace de béton bien emménagé au beau milieu de cette place portant le même nom, des sièges de bois sont prévus pour s’asseoir après une promenade vespérale ou diurne, ce sont des bancs cubiques artistiquement incrustés dans un béton discret qu’il n’était pas facile d’apercevoir, car, habillés de plaquettes de bronze sculptés.

La nuit embellit cette superficie qui se voit éclairer par la lueur des lampes publiques et des maisons avoisinantes, de là il s’entend aussi les roues du métro se frottant sur les rails dans un rythme modéré lorsqu’il passe sous le pont de bois derrière la bibliothèque de la sallaz pour s’arrêter à la station portant la même dénomination , quand les hommes surgissent de terre par l’escalier ou l’ascenseur, ils peuvent emprunter s’ils le souhaitent cette passerelle en lattes de bois, qui s’ emboîte dans un petit passage de béton au bout duquel des escaliers font jonction avec le sentier qui conduit dans le petit bois à l’intersection du quartier de la sallaz et le lac de sauvabelin.
Autour de l’aire belle qui fait maintenant le charme de ce lieu, les bus font la ronde avant de prendre définitivement la destination initiale. Une magnifique bâtisse se trouve au beau milieu de cette étendue où s’aperçoivent à peine quelques arbres, parait-il qu’elle servirait aux paysans des environs du quartier à vendre des produits bio aux habitants. Dans la foulée du crépuscule qui pointe à l’horizon, quelques individus s’assoupissent sur les bancs déjà comme contemplant la beauté muette de cet endroit qu’avait remodelé l’administration centrale de la ville.       

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