Le charme envoûtant de la nuit...

Le silence de la nuit essuie la déréliction, qui titille la quiétude dans laquelle l’esprit aimerait s’assouplir  quand s’est tue la voix des hommes, et que le poids de l’obscurité dans son impudence téméraire imprime le calme absolu au temps, les instants se voient enfermer dans une paix où ne bruit que le souffle du vent ayant parcouru les horizons lointains jusqu’à essouffler sa course au milieu d’un monde que le sommeil avait embarqué dans sa paisible équation. 
Dans les profondeurs de cette nuit, des tristesses s’entendent, des fatigues s’extirpent, des lettres se décomposent, des rêves se composent, les subconscients se libèrent et les âmes s’envolent pour assouvir l’impatience de cette vadrouille qu’elles ne savent se permettre que la solitude que les moments nocturnes offrent à chaque être. Ainsi presque dans un soulagement clandestin s’apaise le tourment qu’emmagasine le destin dans une ribote remplie d’un désir infantile de posséder la plénitude de l’existence et en jouir jusqu’à satiété. 
Dans l’inconscience de la vie glapit le plaisir d’être, qui rampe sous le bonheur qui tapisse l’extinction de cette fébrilité drainant l'existence dans sa plus simple expression. La passion de vivre s’attise, s’aiguise, s’aspire dans la spirale des triptyques qui dessinent les contours de la destinée de chaque individu sur la terre des hommes. Derrière l’apparente poésie que le silence imprime au charme de la nuit, ces austères instants que domine dans une certaine mesure le quintal des attitudes muettes traversant la quiétude des temps nocturnes. 
Des fioritures s’amassent dans le coma végétatif de nos émotions assimilées fécondant ce bouillon d’images qui sillonne le périmètre du cortex quand le corps s’avachit dans les profondeurs du sommeil.  La drogue au pays de Morphée ne peut pas tout inhiber dans les abysses de l’être présumé en repos.   

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