Le poète lit dans le silence bavard du Léman...

Le lac est multicolore à sa surface. Le ciel semble y avoir été peint. Dans la matinée, bien que couvert de brume, on ne peut ne pas voir ces bandes turquoises, noires et vertes qui colorent ses profondeurs que l'oeil nu de l'homme peut voir, s'extasiant de ce charme que le temps n'a su cloitrer dans le registre de l'obsolescence. Il continue à offrir aux regards contemporains toute la magnanimité dont est faite la beauté de son silence, qui ne sympathise qu'avec le souffle du vent pour ne laisser bruire que des soupirs lorsque les vaguelettes s'affalent sur la berge. Depuis les hauteurs, sur ces collines d'où s'aperçoit le Léman dans une élégance grandiloquente, le poète se garde de tout mot, cernant cette communion des voix indistinctes dans cette quiètude au milieu des vignes.

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