Insomnie sur le lit d'Irina....

Endormie, son visage relaxé, son charme avait un air sage rempli d'une paisible aura : une lumière tendre que l'obscurité de la nuit ne savait occulter. Son corps lisse, svelte, nu comme un vert respirait une muette allégresse ; sa peau rousse brunissait dans une complicité tacite avec cette lueur de pleine lune traversant à peine les interstices entre les rideaux, se mélangeant à cet éclairage feutré de sa petite lampe de chambre.
Bien que le désordre était patent dans la pièce, tout son être d’Ève étalé reflétait une beauté à la fois sensuelle et artistique qui embellissait l'instant, occultant le désir de concupiscence et attisant celui de la contemplation. Mon regard attendri était devenu inlassable, ivre de ne point s'arrêter de contempler ; dans mon cœur fulminait un doux plaisir et mes mains caressaient les boucles de ses cheveux roux qui retombaient tout de suite après, mes doigts parcouraient son beau visage avec attention et sollicitude comme si je voulais en redessiner les contours, des fois je m'arrêtais quand son soupir se faisait entendre avec emphase.
Cette nuit, une insomnie d'aimer et d'admirer m'avait ôté le sommeil, je suis resté éveiller contemplant la belle femme avec qui je partageais une confluence vécue d'intimités : la belle espagnole rousse qui inspirait désormais les mots du poète. Des fois, Irina se réveillait un peu fâchée parce que je troublais la paix de son sommeil, alors il s'entendait dans le calme planant dans la chambre : "Alain, para, es una amenaza." Même remplie d'embarras, sa voix avait quelque chose de séduisant et je restais comme hypnotisé par son charme d'après minuit.
Image Google.


 

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