Une soirée dans la chaleur de nos petites passions...

Son bras enroulant le mien sous le froid de Lausanne, nous marchions en nous susurrant des tendres mots. Nous rions aux éclats quand la moindre occasion se profilait au bout de nos échanges de paroles.
Du haut de ma taille, je contemplais le charmant sourire sur son visage illuminant d'enthousiasme avec une délectation timide. Je la sentais bien heureuse dans cette escapade nocturne dans les rues bien désertes où ne s'entendait qu'un souffle éreinté d'un vent las de faire des va et vient, bruissant dans un tendre désir les feuilles d'arbres dans une étreinte lascive.
Elle m'avait proposé pour la soirée une séance de cinéma d'un film très intéressant " Le baiser du serpent." C'est là que nous nous rendions donc après avoir parqué la voiture à quelques mètres de la salle. Le hall d'entrée était rempli de gens. Nous nous y faufilions jusqu'à acheter nos billets, et accoudés au comptoir, nous en profitions pour commander un café chacun, question de réchauffer un peu le corps.
Elle m'expliquait son travail. Mes oreilles l'écoutaient et comprenaient tous les mots qu'elle me prononçait, mais comme mes lèvres s’attelaient à câliner sa tête des tendres baisers, elle se plaignit de mon inattention par rapport à ces propos, or je ne faisais que d'une pierre deux coups : je l'écoutais et la comblais de tendresse, ce qui n'était pas accessible.
Quand la salle plongea dans l'obscurité, vautrés dans nos sièges, elle posa sa main sur la mienne, et des fois, je percevais combien elle était captivée par les différentes scènes du film ; et, lorsque l'émotion culminait à son comble, elle blottissait sa tête carrément contre mon épaule et je lui faisais un doux câlin de mes lèvres charnues sur ses cheveux soyeux, humant par la même occasion son doux parfum.


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