Passions et délires...

Comme un bruissement léger quand le vent souffle sur les feuilles mauves d'arbres à l'automne, les détachant allègrement des branches, elles voltigent dans les airs jusqu'à s'affaler tendrement sur le parvis de la forêt en toute douceur : les unes sur les autres, ivres de cette caresse et sans escarmouches; de la même façon, mes oreilles s'enivrent de ce son muet et léger que mes mains composent quand elles frôlent la peau lisse de tes jambes galbées et enveloppées derrière ce tissu de nylon pour te protéger du froid.
J'entends bruire l'extase sur la paumes de mes mains, sillonnant tel le vent la peau tendre de ton ventre en convulsion; imbu de passion et frissons. Je sens le souffle chaud et haletant sortant de ta bouche entrouverte lorsque nos regards se croisent dans un quart de tour d'une inévitable attraction, où nous nous regardions sans nous voir, tellement aspirés par cette inestimable magnitude du désir.
Enfin, je perçois une timide chaleur frôlant par intermittence mes lèvres, une douce caresse de chair humide remplissant l'entièreté de mon être d'un inouï plaisir, comme l'intense joie d'un ciel obscur où les nuages se réjouissent dans le silence du charme étincelant de la lueur de pleine lune.

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