En instance de vie dans le jour de nouveau...

Bribes de sons d'en haut où ne s'aperçoit qu'un ciel clair comme une feuille toute blanche sillonnée par d'amas de nuées constituées en bloc voguant dans un silence martial et majestueux. Des chants d'oiseaux résonnant comme un tintamarre redondant d'onomatopées, loin d'être assourdissant et dérangeant, laisse transparaître en toile de fond une douce harmonie faisant une agréable transition entre le réveil et le plein entrain dans le jour vécu. Des mélodies retentissant sous l'éblouissante lumière d'un soleil pleine de pêche dont les rayons emplis les coins et recoins d'un monde où l'obscurité se veut embusquer dans les entrailles inexplorées par la pensée humaine.
Les bruits croissent, remplissent le vide immense que peuplent les hommes. Le jour prend corps dans cette humanité en mouvement pour rendre utile l'existence. Des dialogues se tissent, des palabres s'enlacent, les idées foisonnent, les gestes se conjuguent, les sentiments naissent, et la vie se construit : les hommes se parlent.
Je marche pour posséder entre les instants ma part de viabilité des lendemains : rendre plus vivable mon existence. Mes pas avancent avec rapidité sur les dalles de la chaussée que mes yeux fixent. Je les regarde se croisant, se décroisant, s'enlaçant, en longueur et en largueur, formant des figurines éphémères le temps d'une seconde, se déconstruisant dans celle d'après. Elles remplissent le pavé qui parait inonder de ces formes interminablement énumérées à l'infini.

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