L'existence est une interdépendance...

J'entendais au loin des gouttes d'eau claquant sur la surface calme de ce lac immobile, impassible même devant le souffle de vent. Les gouttes s’enfonçaient dans la profondeur de ce lac plein d'eau pour ajouter sa quantité, assurant ainsi la pérennité de cette étendue lacustre. Je voyais la brume s'étendre lentement sur toute l'étendue des eaux, masquant l'éclat du soleil levant dont quelques lueurs perçaient le flou obstruant la lumière du jour, qui venait d’évincer le règne de la nuit, s'appropriant avec éclats les instants de sa victoire pleine de lumière. Le silence emballait le temps de sa lourde couche d'accalmie, à peine s'entendaient les bruits libertins des feuilles bruissant timidement sous le souffle du vent. Je gardais aussi mon silence. L'air était frais ; une fraîcheur infusant une marque de paix dans l’âme, un état de béatitude simple y pendait, que l'esprit aimerait intérioriser dans ses profondeurs afin d'en vivre le bénéfice. Il s'entendait une conjonction de silences embrasant la sensibilité auditive de l'homme face au mutisme plein de murmures de cette nature où se vivait une combinaison interdépendante des vies, se conditionnant les unes sur les autres pour exister, vivre et survivre. Un ensemble dans lequel la vie n'était qu'une interdépendance indispensable pour que l'existence des uns et des autres fut. Ainsi, dans ce silence que je gardais, je pouvais entendre les mots tissant la complicité entre les différentes composantes de cet équilibre dont est faite la nature pour exister dans la forme qui est la sienne.    

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