Le silence de la nature est rempli des textes...

Des mots à la loupe, assumant la formule méticuleuse de la soupe à palabres, charrier à travers elles les émotions, scellant de facto une complicité de l'inaltérable âme humaine où surviennent les pulsions jusqu'à leur mise en forme dans les dédales de la raison. Ainsi, naissent des textes, des rythmes, des mélodies où l'esprit se trouve emballer, jusqu'à s'enivrer des sons coïncidents, conciliants, redondants ; lui attribuant une légèreté d'être où la vie devient humble, ample, semblable à la fluidité du vent parcourant les grandes aires. 
Cette vie si précieuse s'apparentant à un chant d'oiseau dans une forêt silencieuse et touffue d'herbes et d'arbres millénaires, où la peur se dissout dans le charme de ces sons enlacés, tissés les uns dans les autres reflétant la complexité de l'invisible et l'immatériel souffle de vie dont les signes extérieurs font la face visible de l'existence. Subitement, une exaltation fait tressaillir le corps de frissons, une incontinente joie venue de nulle part qui fait sourire : l'apothéose d'un soulagement impromptu embrasse à bras le corps la destinée inévitable. 
En état extatique,l'individu voguant dans ces profondeurs insondables où le silence puise sa source et sa force ; l'être s'entend susurrer des mots valant l’entièreté de cette masse informe où s'absorbent dans la sphère aphonique les bruits de ce que valent les gestes des hommes. De ses yeux levés, contemplant le bleu uniforme et limpide dont le ciel est si bien peint, une allégresse ceint son esprit parce qu'il peut y lire avec une inouïe facilité l'évidente connivence avec laquelle les nuages se composent pour laisser transparaître avec clarté cette uniformité d'apparence quelque soit le lieu. 

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