Un sentiment inachevé et éternel...

Un instant à l'aube quand la lueur du jour enduit le temps de sa douce clarté, dans tes bras, nous conjuguions des verbes dans un dialogue à la limite d'adieu, des mots que nous prononcions remplis de sincérité de nos cœurs conscients que le futur devenait, peut-être, improbable ; nos circonstances entremêlées attisaient la véracité de l'incertitude. 

Si peu de temps ensemble, si peu de souvenirs vécus, mais d’innombrables minutes et secondes de complicité que l'esprit s'acharne à maintenir dans la chaleur du présent, craignant l'oubli et l'indifférence de l'obsolescence. 

Dans la vaste étendue de ma solitude dont j'ai l'habitude, sans sombrer dans l'hébétude due à ces peines transversales assiégeant mon esprit depuis, je reste fidèle à cette passion qui brûle sa flamme incadescente dans le fond de mon cœur pour éclairer de sa lumière toutes ses belles lettres composant ton nom.  

Dans mes yeux bien ouverts défilent le charme de ton visage, mes oreilles entendent clairement le son de ta voix remontant des abysses du passé, mes lèvres sentent malgré le temps écoulé toute la fraîcheur de ta peau sur la mienne, et ma raison accepte de t'écrire, exprimant tout ce que je ne saurai plus avoir puisque, désormais,  loin de toi. Avant que l'obscurité de la nuit ne recouvre ce jour, je sèche mes larmes avec l'encre de ma modeste inspiration pour faire le deuil de ton aller simple. A bientôt, je te reviendrai, si le destin me le permet, prend soin de toi.