Quand le vide sarcle l'existence, au-dedans et au-dehors...

Dans la prolifération du vide conquérant, tout se vidait dans le silence ; l’âme s’éviscérait petit à petit de cette certitude qui, hier, l'avait remplie. Le doute préparait son putsch jusqu'à installer son régime plein d'inconfort. L'enthousiasme s’entêtait afin de ne point laisser l'ombre de cette précoce obscurité ensevelir la paix qui se consolidait tant soit peu. Le climat devenait bien délétère et précaire. 
Le visage chargé d'indicibles tracas, l'homme marchait d'un pas lent, lointain de ce présent incertain que la destinée lui offrait, sa conscience remplie des mots pour décrire l'étau dans lequel s'enfermaient ses lendemains. 
Il ne voulait se laisser subjuguer ni par le poids des événements, ni par la douce charge du désespoir qui caressait son esprit encore endurci : prêt à lutter pour conjuguer sa survie malgré les instants aigres. Ses yeux ouverts étaient aveugles dans la trame de l'instant, ne voyaient plus que la taille de ces obstacles à franchir pour vivre encore la plénitude de sa pleine humanité, ses attributs d'homme façonnant les lendemains au lieu d' être qu'une épave en sursis de vie. 

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