Les mots sur la langue d'un homme bien seul...

Le ciel est brumeux malgré mon regard perçant cherchant à y lire un signe. Une ligne où je peux me consoler d'un message latent de la providence. Les nuages remplissent l'atmosphère d'une absolue brume, d'où je n'aperçois que les vols majestueux d'oiseaux fiers de parcourir avec plaisir les instants avec leurs ailes bien déployées.
Ce mutisme d'en haut m'inquiète, mon esprit ne sait se permettre une sieste, et ma langue ne peut dire que je suis dans mon assiette. Dans le silence de mes pas anonymes au milieu de la foule, je me sens seul, cette solitude énorme que je porte depuis que j'ai quitté la terre de mes aïeux ; un présent rempli de suspicions où la sincérité d'une amitié est une denrée rare. Si, je suis seul, au milieu d'un cumul de solitudes.
J'ai appris donc à composer avec la fragilité de mon fort intérieur quand le désespoir culminait à son comble, ébranlant la force de caractère de l'homme que je suis devenu ; évitant de m'apitoyer sur mon sort, faisant de mes dérélictions des instants artistiques que je peignais avec les mots.
Le sarcasme sur mon mal être m'aidait à survivre à l'oppression de tous bords que recevait avec bienveillance le moins que rien que je valais depuis. Un homme sans valeur. Je vivais dans l'opprobre, en buvais le suc aigre, respirais son odeur acrimonieuse avec abnégation, dans le silence absolu de mes lèvres incapables de se plaindre.

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