Ne point cesser de t'aimer...

Je cours derrière le vide de ton absence pour rapetisser cette distance, ce néant où je me sens aspirer. Perdu dans son infinitude sans perspective d'en sortir, si ce n'est qu’être livré à la merci de la magnanimité d'un désespoir lancinant. Le temps m'éloigne de nos hier de velours, de la tendresse de tes mains parcourant chaque millimètre de mon modeste corps décharné et dissous dans la précarité de ce présent aigre sous le ciel brumeux des temps froids.
Des fois, je m'essouffle de croire à ces lendemains dont mon cœur rêve sans arrêt, cette passion inextinguible où brille un désir incandescent de te voir, pour que nous fondions dans le plaisir doux de nos retrouvailles. Puis, dans mon tendre silence plein de renoncement, un souvenir remonte pour incendier de nouveau la passion éteinte, dont la chaleur va se propager depuis les abysses jusqu'à posséder tout le corps, et, le mettre au service de l'éternel désir de partager tes instants sous la bienveillance de ton sublime regard enduit d'un charme propre à ton âge.

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