Escapade en forêt avec Anastasia...

Avant que je ne fus convié à descendre, je posai un pied hésitant hors de la voiture. J'écartai la portière encore d'un grand écart pour complètement sortir. Le décompte final venait de commencer. J'allais commencer une étape nouvelle dans ce sort que je vivais depuis que j'avais été vomi sous les tropiques.
Anastasia resta un moment en conciliabule avec Yvan, un échange des ultimes instants. Leur conversation fut succincte. La fille me rejoignit dans une allégresse spontanée, elle semblait avoir repris son air déconcertant et frivole.
Son sourire balaya mon regard avec une timide intimité qui cachait un plaisir incontinent. Elle s'enfonça dans le bois, me priant de la suivre dans son anglais approximatif. A la queue leu leu, nous avancions. Je me démenais pour ne pas fixer mes yeux sur son balancement de hanche qui se déchaînait dans un rythme bien libertin, le postérieur ceint dans ce jean moulant révélant les généreuses formes de sa taille.
Ne s'entendaient plus que le crissement de nos pas sur le sol humide recouvert des feuilles et des branches sèches, nous tracions comme une raie de bruits dans le silence pesant de cette forêt de conifères, au loin, au fur et à mesure que nous marchions, un ruissellement retentissait.