Lundi matin et bien plus encore...

Lundi. C'est lundi matin, des visages paraissaient affadis, sans éclats, amortis par le repos de la semaine. Les gens semblaient écraser par le poids de ce que fut leur week end, nous nous regardions en toute indifférence dans le bus, nous partagions en commun cette fatigue sur nos yeux inassouvis de sommeil.
Quelques conversations animées s'entendaient ci et là, des adolescents surtout. Ils ne parlaient que de leurs frasques sabbatiques et dominicales, leur langage était bien vulgaire, disons, de leur âge avec des mots frisant l’indélicatesse sur ce que valent les bonnes mœurs ; même que dans cette époque, la nôtre, semblait déjà s'enterrer toutes ces bonnes pratiques pour magnifier la lumière obscurcissante des vertus libertines à tous égards.
La liberté d'expression n'y faisait pas exception, elle s'usait et rimait avec subversion dans le langage où le parler ne se faisait plus que pour que retentisse une redondance impudente de nos instincts d'êtres rêches et rudes, afin d'affirmer une personnalité aguerrie dans ce climat délétère caractérisant le monde dans lequel nous vivons.
Nous étions devenus des guerriers de la survie dans un monde où tout s'effondrait au nom de la roublardise, la quête du pouvoir, le pouvoir de l'argent et de la célébrité, et que sais je encore...
Lundi matin, je traînais aussi ma fatigue sur ma table pour griffonner avec des termes plus doux mon trajet de la maison jusqu'à la bibliothèque.
Des bribes de chansons entendues à la discothèque le vendredi soir me revenaient de temps à autre, des séquences d'images aussi, mais je m’efforçais de décrire le plus essentiel, ce que fut mon parcours de chez moi jusqu'à ma table à la bibliothèque. Peut être que prochainement, je parlerai de la discothèque, peut être...


 

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