La résilience pour te revoir...

Alors je résistai, m'imposai le devoir de résister, luttai contre cette si douce sollicitude de l'abandon qui me faisait miroiter les bontés du désistement : la paix à demi teinte que procurait l'acceptation de subir la rigueur aigre se déployant après avoir été vaincu, le plaisir des lamentations de la bouche de celui qui a été vaincu. Il s'entendait le récital de la déchéance, entonné, dés que ses lèvres du vaincu s'ouvraient ; la compression de l'existence, désormais rapetissée, réduite à sa modeste expression d'une vie sans ambitions que celle de survivre dans le médiocre minima.
La foi de te revoir était tellement grande que la résistance m'était d'un naturel plus qu'étonnant, elle devenait automatique, en dépit et malgré tout. Mes yeux restaient bien ouverts, mes jambes tenaient fermes sur le mou destin et mon cœur illuminait de tellement d'espoir comme une lune pleine dans un ciel sans étoiles.

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