Débout sur la berge, dans un dialogue muet avec le lac...

Des sommets dans la nuée, des pics en neige bien visibles dans une blancheur sainte, des canards flottent dans la quiétude timide des vagues, le vent souffle avec douceur, le soleil illumine le ciel, les pigeons roucoulent et leur chant meuble les instants. Le lac tranquille se laisse sillonner par des barques et des pirogues que conduisent les hommes. Le ronronnement de moteur à hélices et les coups de pagaie fendent la surface lisse des eaux ; sur la berge, l'extase de la contemplation est inévitable, les corps jouissent dans un mutisme total d'un inouï plaisir de vivre l'essence de ce si beau spectacle qu'offrent le temps et la nature dans l’étreinte millénaire de ce baiser symbolisant leur idylle. Mon esprit communie avec le son de l'air sur les eaux en mouvement, ces onomatopées ininterrompues sonnant comme une tendre mélodie dorlotant l’être que je suis en tant qu'indispensable membre et indissociable partie de ce tout que vaut la nature. Le charme paisible au bord du lac aspire tous les malentendus qui empêchent de jouir pleinement du bonheur que contiennent les modestes singularités caractérisant la marche silencieuse du monde. Je me sens libre comme une feuille sèche que secoue le moindre souffle du vent, mon esprit sage s'envole dans la vastitude de cette liberté que ce paysage livre à mes yeux.

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