Je vois dehors depuis mes fenêtres...

Dehors que je vois depuis mes fenêtres, les bruits augmentent, le matin s'estompe, le temps se réchauffe, les hommes passent. Le centre-ville se comble des voix, ses voies se remplissent de monde. Des trottinements sur le pavé aux premières heures du jour retentissent, les rideaux se hissent dans les magasins, les rayons de soleil illuminent les articles plus que neufs. Des sourires se font entendre, la cloche de la cathédrale sonne des gongs impérieux comme ceux d'un temple bouddhiste à Bali que nulle oreille ne sait ne pas entendre, sa bâtisse gigantesque veille sur les hauteurs de la ville comme un cerbère intimant les pleins ordres à tous les édifices bâtis sur le rocher. 
Mon silence se voit traverser d'inspirations, des affirmations se tissent en son sein, des supputations et des suspicions s'effondrent, ma main ivre tremble de l'avalanche de textes qu'il faut transcrire fidèlement sur la prestigieuse blancheur de la feuille, dont l’éclat semble éblouir ses tracés. Le ciel nébuleux commence à s’éclaircir petit à petit une lueur plus accrue se répand sur les rues et les avenues, depuis les fenêtres de ma chambre, tout me parait si nouveau que les gestes sur la feuille deviennent fluides comme glisser sur la neige en faisant du ski, alors, avec un friselis d’enthousiasme, je me suis mis à écrire.

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