Un silence matinal dans la ville...

Un silence total règne sur les instants, il est plein, remplissant le temps soumis à sa loi, le ciel s’éclaircit petit à petit, une lueur perce l'obscurité, un trait de lumière enflammant les nuages noirs de nuit, le vent suit son cours comme d'habitude ; il valse sur les altitudes comme dans les profondeurs, l'aube est magnifique dans sa présentation du moment mythique et mystique avant que ne se lève le jour. Et puis, des oiseaux chantent, leurs chants retentissent de bout en bout jusqu'à s'infiltrer dans les oreilles à peine conscientes des hommes endormis, qui, petit à petit, prennent conscience que le matin est réel, qu'il faut se lever pour posséder le jour nouveau.
Au centre de la ville, les rues sont froides et désertes, quelques voix s'entendent comme éreintées, elles murmurent des mots indistincts, les édifices semblent orphelins de quelque activité, leurs bâtisses regardant le ciel comme dans une quête de réconfort d'en haut que, seule, la providence peut la leur procurer. Dressés bien droits, ils attendent dans une quiétude imperturbable. Les avenues droites sont vides de tout véhicule, elles s'étendent jusqu'à l'infini reliant les différents coins de la ville morne où les âmes humaines se sont endormies depuis que la Pâque a été célébrée dans l'allégresse.

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