Dimanche, sous la nuit sans étoiles...

La nuit est complète, les bruits se sont bien éteints. Le silence est entrain de déployer sa cape sous le ciel bien obscurci où ne brille aucune étoile. Les hommes se font rares, on dirait que la vie a suspendu son cours. La température a baissé, le froid est évident, les routes s'affichent béantes comme des crocodiles, sous les tropiques, sur la berge des rivières les gueules grandement ouvertes où leurs dents ne rêvent que d'improbables proies. Le temps semble marquer le pas, rien ne laisse voir que sa marche est ininterrompue. 
Tout est figé, les vastes espaces publics paraissent orphelins de toute gaieté que les comblent les passants pendant que le soleil brille dans le ciel, ou encore, aux premières heures en début de soirée. Ils semblent à la fois tristes et apaisés. La ville s'endort petit à petit, quelques mendiants font encore la manche dans ces ultimes instants espérant une magnanimité de dernières minutes, malheureusement les gens sont pressés d'aller se calfeutrer chez eux, ne prêtant guère attention à leurs tendres requêtes, la compassion semblait plus s'accommoder à la lumière du jour qu'à l'obscurité de la nuit. Esseulés sur le trottoir, ils regardaient disparaître ces personnes sans perdre espoir malgré une moue de déception sur leurs visages marqués par les déconvenues.

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