Les mots fécondent le tempérament...

Des mots bruissent dans les abysses du silence, des sons planent dans sa masse informe, ils sont lourds et sourds quelques fois jusqu’à laisser pendre dans l’atmosphère l'essence de leurs identités, alors les instants se voient colorier de la substance que draine leur polyphonie, fécondant les humeurs sur les visages. Ils inséminent dans les instincts les germes de ce que drainent leurs syllabes attachés transportant toute la quintessence de cette vie invisible contenue dans leur son. Ils font un don à l'existence de toute la bonté heureuse ou malheureuse dont ils sont pourvus.

Dans les tréfonds de mon esprit, je me sens féconder, des sentiments se voient engraisser, mon corps fond dans un océan de sensations, qui transparaît sur les traits de mon visage, tout se déverse de l’intérieur vers l’extérieur de ma modeste personne ; les secrets de mes intimités se voient révéler, facile d’épeler l'anatomie de mon tempérament.