Dimanche, je médite, une tasse de thé entre les mains...

J'entend retentir la cloche de l’église tôt le matin. Elle appelle les fidèles de tous lieux, le son du métal tintant se répand sur la ville encore déserte, infiltrant les maisons, réveillant les hommes endormis, leur rappelant du fond de leur sommeil la nécessité de rendre grâce à Dieu. Ainsi, ils élèveront des louanges vers les cieux pour remplir les espaces d'en haut de leurs voix témoignant la gratitude qu'ils doivent au créateur dans les absides de la cathédrale. La ville tranquille n'entend que des chants d'oiseaux dans un concert ininterrompu. Depuis ma fenêtre, je vois la paire de béquilles abandonnée  dans ce coin depuis hier soir. Le soleil ne brille pas encore bien qu' annoncé par la météo. 
Quelques pas hâtifs résonnent aussi, puis, au loin, le ronronnement grandissant des engins d’éboueurs absorbe la quiétude du matin. Petit à petit, la vie s'anime dans les rues où des voix, de plus en plus fortes, se font entendre malgré le timide calme pendant sur les instants en cette douce matinée. La gorge encore serrée, je peine à prononcer les mots convenablement, je me fais une tasse de thé vert que je bois dans une parcimonie instinctive, un geste à travers lequel mon regard se perd dans le vide, et mon esprit dans les méandres de ma raison. Dimanche matin quand les uns vont à l'église, les autres dorment ; moi, je réfléchis, bien assis dans mon salon à moitié vide ne contenant qu'une table, une chaise, et une bibliothèque remplie de quelques bouquins que je dois lire absolument. 

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