Vimba...Vimba...Vimba...

La mélodie s'entend, elle remplit le silence, se mêle au souffle du vent qui la transporte dans les confins de la vie. Le plaisir de vivre se voit attiser, les corps se comblent d'enthousiasme latent, les mots de joie retentissent dans le silence des âmes. Les hommes avancent, se rencontrent, dansent, communient dans un synchronisme des mouvements de membres.  L'ambiance est chaude, les visages sont plein de sueur, des odeurs d'hommes et de femmes s'enlacent dans une saveur suave et sensuelle. Un climat de lascivité conquiert le moment, une permissivité tente les esprits, les gestes de pudeur s'estompent, les regards plein de désirs s'observent dans une réciprocité alléchante et active, l'initiative traine encore les pieds. 
La politesse se meut toujours dans les tréfonds des consciences à peine ivres de bière et de douce mélodie immergeant les instants. Les filles se laissent aller, livrant au grand bonheur d'yeux avides les bontés divines de leur espèce dans le genre humain, suscitant carrément l'incontinence de la passion impertinente des hommes. Les langues se délient sur les mots interdits, des cris croissent au fur et à mesure, la curiosité des passants augmente, les hanches se déchainent sous la musique tonitruante remplissant les grosses baffles placées aux deux extrémités de la salle. Les dos se courbent et se redressent, les chemises bien trempées dans cette abondante sudation de l'exercice auquel se livrent les fêtards. Il s'entend : "Vimba...vimba...vimba.....woooooooh", c'est la fameuse danse de Zaiko Langa Langa.

Commentaires

Articles les plus consultés