Le soleil ravive la vie...

Un soleil brille dans le ciel, pas de miel mais de lumière, les nuages s'extasient de cette clarté abondante à travers il est possible de voir l'étendue qu'occupent leurs formes dans un instinct d’ubiquité. Les oiseaux ivres du jour volent dans tous les sens, les fleurs libèrent les essences, qui remplissent l'air de cet encens bonifiant le plaisir du nouveau jour. Une petite fraicheur se fait rebelle sur la courbe du temps, s'obstinant à coloniser les instants, obligeant les hommes à s'emplir de couches de tissus: bien emmitouflés, ils avancent d'un pas lent sur la chaussée le regard plein d'indifférence les uns envers les autres, des fois, des voix s'entendent lors des retrouvailles, surtout les enfants échappant un moment à la vigilance de leurs parents. Dans une entrevue rapide, ils échangent des petites galéjades, puis poursuivent chacun sa route selon le bon désir des adultes. 
Quelques voitures passent, s’arrêtent devant le passage à piétons, et des feux de signalisation aussi. Les immeubles immobiles se regardent sans désemparer, le vent caresse leur visage impassible, les feuilles se bruissent dans un mélange allègre que perçoit l’ouïe la plus affinée. Un avion, minuscule, s’aperçoit dans l'immense bleu clair qui recouvre toute l'étendue céleste, un vrombissement régulier de son moteur retentit depuis les hauteurs jusqu'à meubler les moments sur la terre. L'esprit s'interroge de temps en temps sur cette prodigieuse technologie, qu'un aigle de fer s'envole sous la pulsion d'une explosion de kérosène jusqu' à posséder les airs à sa guise , tel un accipitridé, malgré tout son énorme poids. 
Le parc, verdi grâce à la photosynthèse, resplendit, offre une image affriolante pour le plaisir de tout œil, invitant les hommes à y venir pour se délecter du beau temps, une timide rosée illumine la pelouse bien tondue, aplanie et aplatie au ras du sol. Un calme en évanescence poursuit son effritement, le silence semble vivre ces dernières minutes; des voix d'hommes se font multiples, elles se multiplient dans la foulée de conversation et du grand nombre. Une ambiance devient perceptible, inévitable, ça grouille la vie, des envies se concrétisent, un enthousiasme constant s'érige dans les échanges. Des hommes et des femmes se parlent, se racontent, brassent des lettres, des mots, des phrases dans ce bonheur d'une vie en communauté.

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