L'innocence de mon silence...

Sur ma langue, je laisse dormir le silence, mon visage dérive au large des berges de l'innocence, mon esprit flirte avec la piété, je marche le regard droit rempli de ma modeste dignité. Je souris à l'avenir, invitant mon cœur à s'imbiber de simplicité, non dans l'acharnement de paraître, pour faire la différence entre ma modeste personne et le reste des hommes, mais pour que mon âme s'affale dans la tranquillité d’être parmi les siens. 
Je ne rêve point de biens à profusion, ne souhaite que la révélation de ce que vaut le coté obscur de l'homme, cette dose de malveillance voguant dans les profondeurs même de l'indicible gentillesse sur le sourire le plus doux que la terre n'ait jamais connu. Derrière la quiétude de mes yeux, une lumière brille pour éclairer les apparences, ainsi lire la vraie nature au-delà des gestes qui peuvent qu’être qu'un apparat ne cherchant qu'à voiler l'identité hideuse dans la prestidigitation.
Le pas léger, dans la prairie verdoyante, je marche sur la surface verdissante que le soleil de printemps galvanise ; au loin sur le lac, les cygnes et les flamants roses semblent faire la grâce matinée, le ciel dégarni laisse apparaître toute la beauté des hauteurs qui enivre mes yeux, un vent doux souffle sous le bois de Dorigny, petit à petit, les pistes se comblent d'hommes et des femmes exerçant leur souffle en courant. 
Je m'assieds sur un tronc d'arbre en face des eaux qui s'affalent sur la plage dans un mouvement suave et régulier d’où retentit un bruit agréable à l’ouïe ; une mélodie paisible qui s’entremêle aux chants d'oiseaux parcourant le ciel pour annoncer le plaisir que vaut de vivre le nouveau jour, je pense à la vie, à sa valeur, à ce que nous pouvons faire pour la fondre dans cette belle harmonie valsant dans les éléments synchronisés qui font l'équilibre de la nature.

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