Un couple en balade au centre de Lausanne...

Un couple marche, un matin ensoleillé, un ciel clair, une ville se lève, des murmures s'accroissent, des bruits de pas se multiplient sur la chaussée, le monde s'anime, la vie s'arrime à ce train de l'existence; les arbres resplendissent avec ces fleurs toutes roses et blanches perlant leurs branches. Les hommes marchent d'un pas allègre, ivres aussi de ce beau temps qui s'annonce, dans un accoutrement léger, savourant la hausse de température qui point à l'horizon.
Les rires retentissent bien guillerets, les visages épanouis, les regards plein d'affection inséminant l'atmosphère de bien être accessible au plus grand nombre. Un son d'accordéon pend dans les airs agrémentant l’ouïe de sa douce mélodie où s'entendent des sons bien fins, fécondant un doux plaisir à l'intérieur de l’âme comblant d'une satisfaction pleine d'un désir que l'esprit ne savait vraiment déterminer.
Les mains enlacées, les amoureux se promènent de magasin en magasin pour rincer les yeux devant les vitrines achalandées des articles indispensables à la pleine satisfaction de la passion de vie, qui ne sait se départir de ces envies inhérentes à toute nature humaine.
Des fois, ils s’arrêtent pour se complaire dans leur monde que ne sait saisir les gens autour, les yeux dans les yeux et sans expression, ils se regardent bien enlacés dans un silence où ne bruit que des esquisses de sourire sur leurs lèvres avides de se rejoindre, une tendresse bien muette suinte de l'instant, qui parait magique, un interstice mythique où se décompte la teneur du désir.
Enfin, ils s'enlacent dans l'indifférence totale des passants, leurs corps se fondent en un, puis, dans un élan de complicité, ils se relâchent les mains bien enlacées inlassablement.
Ils continuent à flâner dans le centre de Lausanne, les visages émerveillés d'une indicible réjouissance tacite rajeunissant leurs traits, leurs pas lents trainent sur les petites ruelles faites de dalles comme revenant à peine d'une antiquité s'obstinant à paraitre récente. Arrivés dans un espace dégarni, une fontaine laisse couler un trait ininterrompu d'eau sans remplir vraiment quoi que ce soit.

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