N'kubu tue pour sa famille...

Ses deux filles réveillées, la femme de N'kubu, Ngimbi se tint à coté de la porte pendant que son mari rassemblait les dernières choses avant de sortir de la maison. Ses yeux continuaient d’être en quête de quelque chose qu'il ne savait définir, que son esprit n'arrivait à saisir pleinement, pour laquelle que des bribes d'idées lui traversaient comme une comète le cerveau, qui ne savait trop distinguer de quoi il s'agissait vraiment. Une subite d'impression d'oubli l'accablait, et, il forçait sa mémoire à s'en remémorer, mais en vain. Suivi de sa famille, ils marchaient à la queue leu leu déjà dans la rue obscure quand une déflagration retentit avec fracas; elle ne semblait pas trop loin de là ils s'étaient retrouvés. N'kubu ouvrit la porte d'une parcelle désertée par ses occupants, demanda aux siens de s'y planquer, flanqué de son couteau de cuisine, il avançait d'un pas prudent pour voir clair ce qui se passait. Avant que le bout de visage ne lorgna sur la perpendiculaire, qui reliait deux avenues, il aperçut deux policiers entrain de déposséder une famille de la voiture, dont elle usait pour se mettre dans les zones paisibles, loin des troubles sévissant dans la ville.
Quelques personnes de mauvaise intention ratissaient les maisons abandonnées par les propriétaires, s'accaparant de tout ce qui pouvait plaire aux yeux espérant en faire un bénéfice d'après conflit. Pendant qu'il observait la famille à laquelle la voiture venait d’être ravie avec compassion, dont le bébé ,entre les mains de la mère, se mit à pleurer de vive voix, dans cette obscurité de premiers instants du matin, un cri traversa sa conscience, ramenant toute sa lucidité à ses responsabilités de mari et de père,c'était une voix, celle de sa femme qui hélait son nom. Une vive montée d'adrénaline hérissa tous les poils de son corps, qui devint enfiévré, remplissant son regard de férocité, il courut jusqu'à l'endroit où se cachait sa famille. L’œil menaçant, couteau bien planté dans la paume de main, il débarquait le torse ruisselant de sueur, serpentant entre ses muscles pectoraux, qui impressionnaient par la masse musculaire se mouvant à chaque geste de son être essoufflé. Devant lui, sa femme tentait de retirer son poignet de la main d'un gringalet armé d'un gourdin; il se jeta sur le type sans sommation, arrachant l'emprise liant sa moitié pendant que les enfants criaient, et implanta son couteau avec force dans le quadriceps fémoral, le descendit avec force jusqu'à couper les ligaments faisant le lien avec le patella, pendant que sa main bandait la grosse bouche sur ce visage, qui ne savait crier sa douleur les yeux exorbités. Il pouvait sentir sur sa main la chaleur liquide circulant comme le paisible courant d'une rivière chauffé par les rayons de soleil. L'homme saignait en abondance, ses forces s'amenuisaient aussi, en quelques minutes, il arrêta de se débattre. Ces gestes perdirent de virulence, des spasmes accaparèrent de son corps maigre s'agitant sur le sol.  

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