Peau d'ébène, désir pérenne...

Sur son visage, où l'âge se voit noyer dans l'aura de son charme, se laisse pendre un sourire peint un de tendre timidité, que son être apprivoise dans l'émotion que charrie l'instant. Ses yeux transpirent de maturité, sa langue en libère l'essence; elle parle avec enthousiasme, laisse son être s'extasier des rires, inspirant des spasmes épisodiques sur son corps couvert de la couleur d'ébène. Son être laisse filtrer un désir muet, ses rondeurs imbibent le temps de sensualité fécondant l'ivresse et la désinvolture de l'imagination, où les mains ne rêvent que de ceindre les courbes voluptueuses, y peindre des toiles de caresses entre les pentes lisses reliant le bel ensemble dont elle es si bien constituée.
Mes mains tremblent devant ce feu de passion incontinente que contient son corps si voluptueux, qui fait voler en éclats le potentiel de cette maîtrise en soi que je tente de posséder complètement dans le fond de mon esprit. Elle est lumière étincelante du matin depuis l'évanescence de la nuit, dès que l'aube point à l'horizon, une lueur bien chaleureuse qui illumine sa peau d’ébène quand les premiers rayons de soleil infiltrent la chambre, éclairant nos silhouettes entremêlées sur ce lit plein d'hospitalité, qui a reçu nos ébats sous une pluie de sueurs communes fusionnant en un ruisseau timide, qui mouille les draps heureux de tremper dans le bain de nos râles incessants de chair qui bruit dans la nuit.
Ses lèvres pulpeuses et charnues embrassent les miennes, s'enfourchent dans la masse moelleuse de ma bouche entrouverte, sa langue pénètre dans ma cavité visqueuse, explore et glisse sur la mienne, la passion d'un plaisir inouï emballe mon corps dans un boléro tonitruant, nos mains s'activent dans le voyage sur la peau. Des gémissements retentissent dans le creux de l’âme, bouillonnant dans le foisonnement de commune jouissance où les mots s'entonnent à l'unisson.
Je sens en moi le sublime dans ce délire d'affection où se lisent des pulsions d'un amour bouillonnant inondant l’être dans un déluge de passions incontinentes, des frémissements d'un plaisir à la limite de l'indécence de la concupiscence, des gestes que nous posons sans prétendre en détenir quelque forme de science, jusqu'à la délitescence de nos envies, nous assouvir dans la consomption désinvolte de ces plaisirs inséminés dans l'aggiornamento de nos corps bien enlacés.
Sous le ciel étoilé, dans le silence de cette obscurité qui succède ou précède le jour, nous nous enivrons de l'essence de cette solitude à deux que nous consommions sur le lit des instants nocturnes, imprégnant le fond de nos mémoires d'images bien indélébiles que nous drainerons comme des souvenirs agrémentant nos absences réciproques.

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