Non loin de Bossière, une paroisse catholique...
Bossière, petite gare entre les
vignes, sur la colline principale où se trouve bâtie la cité de Lutry, d’ailleurs
j’entends dire que non loin de là, se trouve une rivière, et que le curé de la
paroisse catholique du quartier s’y promène de temps en temps, les yeux perdus
dans les flots qui ruissellent vers le lac Léman, et même que le long de la voie
ferrée, des marathoniens viennent s’exercer en vue de préparer les vingt
kilomètres de Lausanne.
https://www.facebook.com/alaintito.mabiala/videos/1436693419689801/
Une fois…dès que les instants
printaniers venaient d’évincer l’hiver, la petite bourgade devenait plus ou
moins animée, m’avait-on dit, les fleurs saisonnières remplissaient déjà de
leurs couleurs chatoyantes les versants de la colline à côté des vignes bien
indulgentes, des frangipaniers brillaient de verdure sous les rais de soleil s’affalant
sur leurs feuilles bien vertes, de loin le lac resplendissait d’un bleu
turquoise juste au beau milieu de son étendue depuis les hauteurs de Lausanne comme
pour signifier aux hommes là où se trouve son cœur.
Il se raconte aussi que le prêtre,
dans ses instants de solitude, longe la voie pédestre le long des vignobles
pour élever des prières, bercé par la caresse chansonnière du vent qui bruit
sur les vignes extasiées d’allégresse avec cet air parcourant les grandes
étendues auxquelles nul ne peut soustraire les verdoyantes collines de Lutry. Avant
de venir ici et prendre cette paroisse, il a été curé de la grande cathédrale
non loin du pont Bessières, sa réputation d’homme de conciliation, surtout dans
les altercations familières, avait
parcouru toute la ville ; surtout avec cette bandoulière, pendant sur sa tête
pour maintenir sa longue crinière rousse en place lorsqu’il se permettait des
longues séances de jogging à travers les rues et les avenues où il aimait bien
contempler les chaumières, surtout certaines aux alentours de l’église dont il
avait la destinée. D’une allure altière, il était très apprécié de ses paroissiens,
sur sa soutane pendait toujours les lanières de cette ceinture de cuir brun
faisant l’originalité de sa tenue que personne n’avait vue auparavant ailleurs,
surprenant tout aussi bien celui qui s’en apercevait la première fois.
Dès qu’il arriva dans la petite
bourgade de Lutry, dès son premier pas dans l’église, une vive envie traversa son esprit de faire venir
d’une marbrière de la région un bel autel pour remplacer celui en place qui n’était
pas son goût, avec la solde rentière dont il bénéficiait de la part des
notabilités, qui l’avaient reçu et qui lui en garantissaient la perception régulière,
le prix bien qu’exorbitant n’était point une barrière. L’une de ses priorités, pour restructurer la marche de l’institution dont il venait d’hériter la
charge, fit d’incorporer plus de femmes dans l’organisation de sa paroisse pour
équilibrer la prééminence princière dont bénéficiaient les hommes. D’ailleurs,
pendant le mois de mars consacré à la femme, une conférencière venue de l’Est
du Congo Démocratique était venue parler de ce qu’endurent les femmes dans le
conflit sévissant dans cette partie de son pays. Une conférence qui fit couler
beaucoup de larmes, démontrant que l’équation est la même, partout, même si elle
se résout différemment selon chaque milieu.
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