Au nom de la liberté d’informer : Extrait de mon roman.

Je pensais au nom que je porte .Le mien.Englué dans cette procession. Le nom de mon père. Lui aussi, journaliste de son état, qui a vécu le martyr d’avoir écrit un article intitulé : « les arrestations arbitraires au Zaïre ».Une liberté d’informer qui a valu quelques mois en prison. D’ailleurs, lors de la conférence nationale souveraine, qui devait jeter les bases de la démocratie en 1991 ; son nom avait été cité lors du discours des états généraux de la presse comme journaliste victime de la dictature.

Son nom avait été devant la nation tout entière qu’incarnait cette assemblée des bourreaux, des victimes, des aspirants démocrates et tyrans déguisés. Son nom et post nom qui sont aussi les miens. J’en avais été fier. Plus que fier d’avoir un père plein de courage. Pourtant cette histoire, je l’ai entendue maintes fois de la bouche de ma mère sans qu’elle ne suscite autant de fierté, comme la fois où, la conférence nationale en fut mention. Et voilà, que le danger s’immisçait encore dans la destinée de ce nom que je porte, qui est aussi le sien, à peu près dans les mêmes circonstances. Au nom de la liberté d’informer.

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