Soliloque (14) : Extrait de roman...
Une perplexité perceptible.
Le regard perdu dans le vide béant de la pensée. Un voyage en soi ou à l’extérieur
de soi ; un rêve grand avec les yeux bien ouverts. Cette indifférence des
uns et des autres caractérisant cet égocentrisme toléré de la vie privée. Ce
chacun pour soi où ne compte que soi même, surtout dans ce monde moderne et néolibéral
.D’aucuns diront qu’il existe l’humanitaire faisant le contrepoids devant les
abus de la modernité et du libéralisme .Mais je considère l’humanitaire comme
le prétexte des puissants pour se donner bonne conscience par impudence. Je
regardais impassible se succéder le paysage lugubre et sombre dans ce souterrain
où passe la chenille de fer. Perdu dans les ruelles de mes réflexions, j’entendais
retentir au loin cette voix généreuse ,rappelant aux voyageurs les différentes
stations d’imminente arrivée. Une belle voix qui faisait intrusion dans cette
partition où la réflexion s’exécutait sans perturber le rythme des conversations. Un
mélange langoureux où l’esprit se délectait presque. Une fresque pleine de délicatesse
que l’âme caressait avec tendresse. Un monde où l'on s’échappe de la rigueur du présent.
As-tu déjà rêvé en plein jour les yeux grandement ouverts ? Moi, si, de
temps en temps. Je viens d’en donner la preuve.
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