Soliloque sur mes amours en Espagne : Extrait de mon roman (4).

Par un excès de gentillesse, le quinquagénaire proposa à ma belle une plante pour son jardin. Assez rempli d’amabilité, sa voix nous convia à l’antichambre débouchant sur une véranda blanche. Aux murs bien blancs devrais-je dire. Un pot de fleur y était posé près d’une armoire. Une fleur rampante dont la tige portait des épines. Irina en était  hyper contente. Ses yeux verts se posèrent sur moi plein de tendresse et d’allégresse. Ses lèvres bien chaudes chatouillèrent les miennes si réceptives sous l’œil médusé de son bienfaiteur. Elle prit la fleur. Je me proposais en homme galant de prendre le pot à fleurs mais elle voulut le prendre de ses propres mains. Et ses mains douces et fragiles s’en saisirent avec délicatesse pendant que son charmant regard me mirait plein de candeur.

Dans l’effervescence de sa liesse, elle perdait l’essence de son âge, elle n’était plus qu’une adolescente imbue d’amour jusqu’à la lie pour son compagnon des premiers baisers. Après avoir remercié son bienfaiteur, nous étions de nouveau dans la rue rentrant chez elle. Nous marchions l’un à coté de l’autre. Elle, avec son pot de fleur, moi, avec mon sachet contenant des denrées alimentaires. Nous marchions à l’amble dans une conversation futile accompagnant nos pas lents vers son appartement.

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