délice hallucinogène : Extrait de mon roman...

Un peu énervé, je m’approchais et carrément j’ouvris la porte brusquement; et je vis mon cousin avec deux de ses amis entrain de fumer à tour de rôle un long joint de marijuana. Déjà en entrant dans la concession, j’avais légèrement perçu la saveur de ce délice hallucinogène, son parfum tenace imbibé suavement l’atmosphère comme un baiser tendre et langoureux. Quand il me vit, son regard vide se mit à se remplir lentement d’une conscience avide du présent ; il cligna les yeux, ses doigts les frottèrent deux ou trois fois puis je vis un sourire traverser son visage. Un rire conscient loin du sourire béant et idiot des contes de pays de mille et une nuits. Il vint me saluer avec une politesse excessive. Un excès de politesse que je comprenais. L’hallucinogène dandinait dans les méandres de son cerveau malgré le semblant de lucidité.