Soliloque (13)...Extrait de mon roman...

Voir une fleur s’assécher dans l’indolence, avouer une impuissance devant ce drame, rêver que cette trame finisse afin que le supplice se taise à jamais. Espérant que le temps panserait les plaies, que la thérapie de l’oubli guérirait l’âme, telle était ma prière dans ces instants agités où mon trouble culminait vers le pic de son ascension.

Je devais déclamer des poèmes à un récital collectif. Une amie m’y avait associé. Un instant de délires intellectuels, d’autant plus que qu’il s’agissait de la poésie considérée par le commun des mortels comme une imagination mirobolante.

J’avais invité Irina et ses amies. L’une d'entre elles, m’avait presqu’adopté. Nous avions une affinité commune, la langue et la littérature françaises .Elle est espagnole comme Irina Marines, et  a étudié au lycée français de valence. Elle a un nom tendre qui dévoile l’élégance dont elle a toujours été la représentante . Toujours exquise à chaque fois, et pas une ombre de négligence . Prenant soin de son image de femme. Elle est une femme bien moderne. Avec des manières fines et raffinées comme ces dames de la noblesse d’antan dans la cour du Roi Soleil. Quand elle parle, sa diction de la langue de Voltaire est parfaite et châtiée ; toute une maitrise de l’activité intra buccale pour une prononciation millimétrée des mots, à telle enseigne que l’écouter et la comprendre deviennent un plaisir avant tout jugement. Sachant allier le charme physique et l’éloquence de la diction. Catalina est une femme magnifique et extraordinaire. En plus de tout, juriste de  formation,ma première passion que je n’ai pu terminer à l’université. Et elle est devenue mon amie grâce à Irina avant tout qui me l’a présentée un jour. Un dimanche si mes souvenirs sont bons. Elle et moi, une belle complicité culturelle, d’ailleurs lors de son récital poétique, elle a tenu absolument que je puisse y être. Que je puisse communier avec elle autour de cette passion des mots, une ivresse commune que nous partageons.