Sankara et Zongo, ressuscités et crucifiés de nouveau !

Pauvre peuple de la terre rouge
Ta colère a fait mouche
Tes mots, tes cris sortant de ta bouche ont ébranlé la main étouffant ton prestige
Comme un essaim d’âmes en furie
Tes enfants ont livré leurs vies pour qu’à nouveau l’intégrité de ta dignité soit lavée
Sur la face du monde

Ainsi on a entendu gronder une langue pendue par la peur et bien suspendue où plein de mots s’y sont accumulés depuis 27 ans
Un esprit fourmillant des remontrances et des murmures dans une pétarade indescriptible
Les vôtres, les autres peuples d’Afrique ont salué la bravoure de vos mains nues pour déboulonner l’iniquité pendante
Dont la kalachnikov était le suppôt
L’édifice de l’imposture ayant souillé votre renommée du pays des gens intègres s’est affaissée dans la poussière du néant

Mais voilà qu’à peine rebondissait la balle du pouvoir
Afin que le peuple s’en accapare et s’arroge-le plein droit son titre de souverain primaire
Des usurpateurs s’immiscent dans le processus comme des sangsues pour en sucer l’essence et le sens
Afin de se protéger de leurs crimes comme auxiliaires de l’ignominie
N’est ce pas que –peut être –parmi ces hommes forts d’aujourd’hui, il pourrait y avoir ceux qui ont tué Thomas Isidore Sankara ou encore Norbert Zongo ?
La révolution burkinabé n’a été qu’une insurrection de palais où quelques individus ont pris la place du roi de la pègre

Tout est à refaire, si tout n’est pas déjà bien cuit dans une nouvelle dictature

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