Le beau temps sur le boulevard Grancy...

Des lumières brillent en tous lieux, en ce matin du jour nouveau, le ciel est bien clair et les nuages sont bien perceptibles dans leur forme entremêlée. Les plantes sont bien vertes, agitées par le souffle tendre d'un vent encore frais, les oiseaux émerveillés chantent de bonheur dans les hauteurs embusquées des arbres. Les fleurs libèrent les effluves, qui meublent les airs faisant le plaisir de nos narines. La respiration devient ainsi une allégresse, le corps s'en extasie, et la peau s'enivre des ultraviolets caressant sa surface d'une douce chaleur. Le béton du pavé s'enduit de cette température montante, sa fraîcheur se dissout dans les profondeurs sous la terre, son aspect opalin reflète de manière éparse la clarté, qui prend une dimension de pleine ubiquité que nul endroit ne peut se passer de sa resplendissante présence. Les insectes voltigent ici et là, parcourant l'espace dans une vitesse portée par l'entrain que le beau temps infuse aux êtres sous la voûte céleste. Le perroquet de mon voisin répète des mots depuis sa grande cage suspendue sur le balcon, il tient ajouter ses cris au tintamarre qui s'étend dans la rue où des bruits indistincts retentissent pour confirmer le réveil des hommes.
Non loin de la maison sur le boulevard Grancy, le métro grince en freinant à la station du même nom, des gens apparaissent en grand nombre sur le trottoir, sur lequel les arbres déploient leurs ombres rafraîchissant le bord de la route où passent les piétons. Les magasins font déjà quelques recettes, leurs portes s'ouvrent et se referment sans cesse, les clients s’arrêtent aussi pour ne pas manquer de faire le plaisir de leurs yeux, convoitant les articles derrière les vitrines bien claires. L'épicier du coin de la rue étale ses produits, qui illuminent des couleurs l’atmosphère. Entre ses mains, des caisses remplies de fruits exotiques, bien mûrs, que les gens regardent avec grand intérêt. Des fois, ils s’arrêtent pour s'en approcher, bien les regarder, discuter un peu avec l'épicier qui se prête avec joie à l'exercice. Il leur répond avec amabilité, ces paroles ne manquent pas de susciter quelques sourires vifs, des salutations aussi lui sont lancées depuis quelques voitures passant sur la chaussée; sa main se soulève avec promptitude pour répondre à cette marque de sympathie dans un enthousiasme réciproqué. La gare déverse le flot des passagers qui se disperse dans les rues attenantes.
Lausanne est en plein d'entrain, à travers elle, la Suisse entière se meut dans les allées et venues de ces trains traversant le pays de bout en bout, transportant les hommes et les femmes de part en part, dans leurs esprits comblés d'idées pour écrire leurs destins à la fois collectif et individuel. Quelques policiers circulent le pas léger, le regard curieux sur tout et rien, du haut de leur stature d'athlète, ils font leur boulot d'assurer la sécurité de la vie. Les parcs se remplissent de gens, qui se permettent un bain de soleil. Il fait un temps magnifique.

Commentaires

Articles les plus consultés