Le rituel du 23 mars enchante le diablotin, depuis l'au-delà, Patrice ne s’étonne point, il sait que c'est la triste logique de choses contre laquelle nous devons nous lever...et il espère que nous nous leverons...
Le crime du 23 mars, un
prolongement des crimes impunis sur une liste déjà bien pleine, des vies
entières décharnées de toute passion d’exister que des individus en treillis se
permettent de charcuter dans la satisfaction de leurs plaisirs morbides et
immondes. Un gouvernement bien silencieux devant le poids des crimes, un
leadership ridicule imbu d’un embonpoint imbécile et d’un charisme abject
qu’inutile, sur lequel nul respect ne lui est accordé par ces compères de la
région. Une honte, lui, par qui l’opprobre nous est recouvert comme une peinture
acariâtre que l’on répand sur un mur. Ainsi, le ridicule semble combler le
destin national, livré à la merci des exploits d’hier d’un état indépendant du
Congo, où la mondialisation peut se conjuguer avec aisance de deux cotés :
celui des autochtones assujettis au colon d’hier, remplissant à merveille ses
prérogatives et du coté de ces mains d'ombre qui tirent les ficelles derrière la bonne
excuse de la diplomatie et de la coopération.
Le crime du 23 mars s’écrit en
toute quiétude avec une complicité que personne ne veut cacher, des langues
congolaises légitiment cette nécessité de faire une paix de pacotille avec des
gens, dont les mains sont rouges de sang des compatriotes ; le sommet de
l’état, lui-même, ne sait justifier cette entente contre-nature, comme
d’habitude, sa langue pèse lourde, des mots ne savent en sortir ; ses
fidèles lieutenants, ces traîtres de la cause commune vont lui justifier l’avanie. De la rivière de sang qui coule depuis l’Est qu’il a contribué à
déstabiliser, de ces corps déchiquetés à la hache et à la machette, ses gestes
ne leur réservent que d’insultes avec impudence, dans une arrogance d’être imbu
de son pouvoir inénarrable et bien cynique.
D’un troisième mandat, la bande de racailles y pense, son encens l’attire, leurs narines se dilatent rien qu’en
songeant à cette lugubre longévité pour perpétuer les visions
criminelles venues d’ailleurs comme lorsqu’il s’est agi de découper Patrice
dans les savanes du Katanga et s'enivrer des avantages, des prébendes que procure l'ivresse dans l'abus du pouvoir. L’exploit de l’homme à la toque de léopard se répétera,
nul doute, si le peuple, à qui ce régime puant impose des sacrifices sanguinolents
dans une allégresse démagogique et sinistre, reste passif et impassible. L’ange
du chaos tient le pays comme puzzle, rêvant d’en désintégrer toutes les
parties, afin que la prophétie contre laquelle Lumumba a tenu tête se
réalise : il est le triste demain que Patrice évoquait dans son discours.
Le cœur est plein de bonté et le
courage qui ceint les reins, le regard dressé contre l’oppression, le peuple se
lève pour briser l’omerta complice de ces criminels, qui souillent les
institutions de la république, en otage depuis la mort de Patrice, qui laissent
nos compatriotes dans le dénuement total devant la prépotence du trépas, avec
atrocités. L’individu d’hier malingre se vautre dans le luxe, sûr d’assurer la
pleine humiliation devant l’histoire à un peuple brave, avec l’appui des
langues inféodées à son projet dantesque
de diviser ce beau et grand pays, enterrant pour l’éternité les rêves de Fanon.
Plus encore, sous son incompétence voulue, les femmes du pays sont vouées à une
bestialité sans précédent dans leur intimité sexuelle. Le diablotin rêve d'éternité pour faire du paradis un enfer !
Commentaires
Enregistrer un commentaire