Ivre de la nuit et des mots...

Je faisais de l'obscurité et du silence de la nuit des amis fidèles, au milieu de leur paisible couple, le vent me susurrait des palabres utiles et subtiles. J'aimais me perdre dans le vide transparent de l'obscurité nocturne ambiante comme en quête d'une lumière qui s'y était embusquée.
Des fois, la nature me gratifiait mes vains efforts d'une pleine lueur aspergeant de son charme tendre  la douce ambiance de la nuit : la lune bien majestueuse trônait avec politesse dans les cieux obscurs.
La nuit est un instant magique malgré son silence pesant, l’ouïe fine y entendrait certainement bruire des mélodies faisant l'harmonie de l'instant, déjà, j'arrivais à fondre dans cet ensemble philharmonique jusqu'à me perdre dans les dédales de sa douceur inouïe, l’âme enivrée des plaisirs incontinents et indicibles : elle m'était devenue un séducteur irrésistible, je ne lui opposais plus aucune résistance. Plus n'était besoin d'insistance pour que je m'arrimasse à sa main tendre afin de plonger dans les délices de nos élucubrations mutiques dans son palais ; d'où je ressortais toujours imbu des folles lettres que je ne cessais de griffonner sur du papier blanc, violant ainsi la sainte virginité de sa surface pour la bonne cause, celle de l'écriture.

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