La compagnie d'un enfant, un bonheur indicible...

La petite fille qui m'avait rejoint, me regardait d'un air jovial, ses yeux fixaient les miens avec assurance, et, en une fraction de seconde, j'ai pu lire toute la confiance que je lui inspirais.
Elle marchait d'abord lentement en suivant mes pas, puis, elle s'était mise à son rythme ; je ne pouvais que la suivre (n'est ce pas que c'est grâce à elle que ma petite ballade s'est coloriée d'un sens, du moins, un sentiment agréable).
Elle balançait mon bras de sa petite main absorbée dans la mienne, puis carrément, elle s'était mise à sautiller d'un pas dansant comme jouant à la marelle, bien qu’embarrassé d'emblée, mes jambes furent légères à conjuguer le mouvement. Nous nous mouvions donc à gauche, à droite, dans une synchronisation parfaite et complice : maîtrisée.
Elle chantonnait un refrain dont je n'écoutais point les paroles, mais la mélodie m'avait plu au plus haut point, puisque peu de temps, après que ses parents l'eussent eu interpellée ; dans ma tête, il y retentissait involontairement une redondance de cette chanson. Je revoyais aussi ses gestes, comme refusant d'être classés parmi les souvenirs : ils étaient d'une fraîcheur bien présente. J'étais au comble d'un enthousiasme subit qui fendait mes lèvres, je souriais de ce petit bonheur imprévu : une belle surprise.  

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