La solitude et la philosophie enfantent le désamour...

Aimer me paraissait à la fois simple et complexe, c'était un mirage parcourant l'espace dans une intermittence insoupçonnée et anonyme qu'il faudrait coïncider sa présence à l'endroit de ses points de jonction avec l'humanité pour en vivre l'expérience à ses risques et périls, l'apprivoiser si possible ou encore se rendre à l’évidence des incompatibilités ne permettant point sa domiciliation, dans ce cas, il fallait s'en dessaisir, quoi que d'apparence il semblait être un acquis.
Des longues années à rêver de l'être cher, à nager dans les fantasmes d'une complicité nécessaire, à sillonner les contrées dans la quête de mon incomplétude compatible, je me suis lassé de nouer mes lacets pour parcourir le monde à cette fin désormais reléguée à la queue des nécessités, avec ma quarantaine révolue, je n'y pensais plus vraiment, disons, d'autres priorités ont pris la prééminence dans la destinée que mes gestes tissaient chaque jour, d'autres rêves m'amenaient vers les cimes de l'espérance pour que la vie me fût supportable.
Je sondais les abysses de mon être, je voyais s'ouvrir l'immense potentiel d'aptitudes endormies que l'expérience humaine a déposé sur le parvis de mon existence. Essaimées ci et là, des reliques mûres des vicissitudes qui n'attendaient que les gouttelettes de mon imagination pour germer et procurer à l'être que je suis une plus value, lui permettant de saisir toute la complexité dont est faite l'âme humaine.


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