La passion plus forte que tout ...

Je priais l'ironie de se mêler de la substance de mes lettres afin d'en dédramatiser l'essence, en leur donnant une légèreté facilement assimilable par l'esprit de l'homme, sans convulsion de compassion et de frayeur, malheureusement je ne portais point dans l’âme ce germe de dérision naturelle. L'écriture m'était un don indéniable : transmettre à travers les mots des émotions.
Mais l'ironie ne m'était accessible que par le hasard de la formulation des styles, et, des tournures de phrases. Dans ce bel exercice, où l'intelligence se permettait de créer des sensibilités autour des affinités communes, apparaissait subitement l'inique critique.
Un triste acharnement de la non reconnaissance d'un talent bien clair comme l'eau de roche, une malencontreuse cécité ne rêvant que de triompher d'obscures passions : une véritable calligraphie d'une âme imbue de jalousie et d'intolérance doublée d'une condescendance ridicule, les assumant avec dévotion et vocation. Une bassesse à laquelle l'esprit ne pouvait s'arrimer. J'en souriais avec tristesse qu'un individu s'obstina avec de tant de minutie à ternir l'image d'un autre. Je saluais avec gratitude toutes ces belles amitiés rencontrées sur le parvis de belles lettres, avec qui nous cultivions le respect mutuel, la sensibilité des mots et la noblesse de styles, conscients de ne poursuivre qu'un seul et même objectif : bien écrire pour notre propre plaisir et celui de ceux qui nous liront demain.

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