Un jour, je serai à Marseille sur ses plages en face des eaux bleues de la Méditerranée avec toi ...

Derrière son regard timide s’élevait une inévitable retenue des mots et des passions, elle rêvait d'immenses merveilles, elle s'envolait vers la cime de ses inouïs désirs au seuil de cette béatitude du ciel bleu embrassant les mouvements ondulatoires de la mer dans un inaltérable baiser.
Elle aimait le chuchotement des vagues embrassant le rivage sablonneux de la berge : ces plages de Marseille où elle comptait me promener les pieds nus, la plante mouillée dans le sol humide, à peine caressé par les rayons têtus du soleil méditerranéen.
Au seuil de ces indicibles allégresses, son corps frémissait déjà de l'inéluctable étreinte éveillant ce tendre rappel dans nos esprits que nous étions liés de cœur, que la distance comme le silence n'avaient point d'emprise sur la communion de nos âmes chantant à l'unisson ce chœur suave dans la chapelle de nos sentiments siamois.
Nous regarderons l'insondable horizon dans le creux perceptible de son infinitude, nos mains s'entrecroiseront en longitude et en latitude, bien que muets et livides, nous arriverons à communier avec le son fécondé du souffle de vent et le tumulte des vagues. Nous nous noierons volontiers dans le tourbillon de nos ivresses passionnelles où nous ne formerons plus qu'un en deux, une arithmétique propre à Cupidon. Nous nous susurrerons des paroles agréables comme la caresse du souffle de l'air sur une peau nue. Nous aurons enfin foi en notre bel avenir, le tien comme le mien, puis lentement nous rentrerons chez nous.

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