L'instant après l'ivresse...

Ce matin de bonne heure que je m’étais réveillé, cette révélation éclairait mon esprit de sa lumière éblouissante comme la lueur de soleil s’infiltrant à travers les rideaux. J’avais la pleine satisfaction d’avoir enfin atteint le cœur d’une vérité dissimulée : j’en perçais donc le secret. Je sentais monter en moi une absolue paix succédant aux efforts préludant la réussite que mon esprit savourait dans le silence. L’embarras s’était amenuisé, le poids de la responsabilité aussi. Je me levais du lit pour me rhabiller, j’enfilais mes habits l’un après l’autre. 

A l’ extérieur de la chambre s’entendait déjà le vacarme du jour levant, les conversations grouillaient dans une ambiance tonitruante. J’étais bien prêt pour boire la coupe de ma consciente humiliation, car celle de la veille a été inconsciente. La porte de la chambre grinça dés que ma main agrippait le poignet, j’empruntais le couloir qui me ramenait de l’oubli vers le monde - la conscience du monde. Les voix se faisaient plus perceptibles, une angoisse pesante et une quiétude plate semblaient se disputer l’hégémonie de mes humeurs.