Extrait de mon roman....

Légèrement essoufflé, je me trainais derrière les piroguiers portant mes deux sacs. J’admirais leur force, car ils avaient pagayé sans relâche pendant la traversée et, bien que chargés, ils marchaient avec vigueur. Des braves gens au grand cœur. Puis une lueur apparue dans la brume de la nuit, un vrombissement aussi, nous nous embusquions rapidement derrière les herbes. Une jeep de la police congolaise roulait à vive allure. A son bord, des policiers et des jeunes femmes. Une patrouille avec des femmes sensuelles, il me semblait avoir aperçu qu’elles étaient vêtues légèrement ; les torses presqu’à demi nus. J’ai regardé le véhicule s’éclipser presqu’étonné.

-Ah !ce sont des filles qui font le commerce clandestin, elles traversent nuitamment pour venir vendre au marché de Brazzaville. Ces policiers sont leurs concubins, une relation d’intérêt entre sexe et facilité de traverser la frontière, m’expliquait un des piroguiers. A peine qu’il finissait de parler son téléphone retentissait de nouveau. Il parlait quelques minutes puis raccrochait. La voiture que nous attendions n’est pas loin d’ici, me faisait il remarquer. Nous décidions de marcher à travers les touffes d’herbes à l’abri d’éventuelles patrouilles comme celle que nous avions vue. Des dizaines de minutes après, sous un grand arbre d’envergure impériale comme veillant sur les hauteurs de chaque plante de cette savane, une voiture de couleur sombre y était garée. Des phares s’allumaient pour nous rassurer. Quand l’homme m’apercevait, son visage affichait un sourire d’apaisement.

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