Soliloque (41)...

Quand elle eut terminé, ses mains chaudes serrèrent les miennes avec cajolerie. Ses deux m’aspergeaient d’une tendresse inouïe dans un calme absolu où ne bruissaient que les caresses de ces doigts gros et charnus sur les miens, fins et minces. Son regard perçait mon cœur d’un élan doux comme un souffle de vent balayant à ras le sol; le tapis de feuilles mortes recouvrant le sol de la forêt, les soulevant avec une violence douce afin les retourner dans tous les sens langoureusement. Ma virilité semblait alors fondre sous cette poussée de chaleur emplie d’aménité. Je sentais que je rapetissais dans cette effusion sentimentale silencieuse de nos sentiments .Puis comme satisfait d’avoir conquis ce dont elle avait besoin, sa voix veloutée retentit tel un gong de fin d’un rituel :
- Parle-moi de toi Alain ? Quand je te regarde des fois, je sens beaucoup de restrictions derrière cette timide façade .Une préoccupation de ne pas se dévoiler. Comme si tu voudrais entretenir une opacité de ce que tu es réellement.
Un sourire contrôlé et lent froissait mes lèvres .Elle n’avait pas tort. J’aime me réserver et me livrer que lorsque j’ai le cœur plein de cette conviction selon laquelle je pense assumer la responsabilité de mes actes.

Quand je n’ai pas encore atteint cette capacité, je suis un peu timide.

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