Extrait de mon roman....

-Je suis bien fatigué maintenant, indubitablement mon lit me veut. Je dois y aller, concluait Ghenda .Et puis c’était le silence qui s’en suivait. Un silence massif et brutal,même brut ,emballait le combiné. La quiétude de cet instant aphone me paraissait bien angoissante que toute autre chose dans les abysses de cette inimaginable situation que je traversais. Je rendais le téléphone pour me rendormir. Que des cauchemars à profusion. Les lendemains se succédaient et je me noyais dans des écrits sur chaque feuille de ce vieil agenda qui était enfoui dans mon sac. Chaque jour donc, je griffonnais des mots, des souvenirs, des sensations de sorte que rien, alors rien ne m’échappe, comme si j’avais peur que la mémoire s’efface. Que mon histoire ne soit qu’un trou béant .J’écrivais aussi parce que dans mes instincts, l’écriture est inévitable et,qu’il m’était difficile de m’en passer ; elle valait une richesse inquantifiable dont j’étais fier de posséder et d’en user. J’écrivais pour reconstruire mon inestimable fortune cumulée depuis 15 ans : des tapuscrits de plus d’une dizaine d’années emportés dans mon ordinateur lors de mon agression, un vide incommensurable qu’il me fallait commencer à combler même dans le tourment de mes chagrins. Alors comme un fou dans le jardin de mes inspirations suppliciées, je m’obstinais à lire chaque douleur, bien la visualiser et sentir afin de la peindre dans une exactitude millimétrée avec les mots.

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