Soliloque(48)....

Elle n’était pas assez bien portante et, ma passion bouillonnante a été cyniquement concupiscente cette nuit là. Je l’avais dérangée et elle avait bien raison d’être en colère. Le matin, elle improvisait une escapade à la plage.Aux alentours de Valence à Puçol.
Nous y allions en voiture où régnait une petite euphorie d’adolescents : une musique assourdissante que nous fredonnions à haute voix dans un éclat de rires réciproques et idiots des fois. Nous roulions sur quelques rues, puis une autoroute jointe ; et une route de campagne au milieu de champs d’oranges débouchant sur un vaste espace dégarni où la mer s’étendait à perte de vue. Elle était pleine de majesté dans l’infinitude de ses eaux agitées par le vent. Nous étions à la plage. Elle me paraissait hyper contente quand nous avions mis pied à terre. Déjà dans la voiture, ne l’entendais-je pas dire : « es mi playa », surexcitée au volant ! Aux premières heures de la journée, l’ambiance était timide. Quelques personnes marchant dans les écumes des vagues, des pécheurs juchés sur quelques rochers en attente d’une proie improbable, aussi quelques familles, qui autant que nous, s’installaient au bord de l’eau, profitant des derniers instants de chaleur.
Nous sortions du coffre quelques utilités de l’instant : deux chaises, un sac dans lequel il y avait quelques pâtisseries, nos maillots de bain. Disons que qu’elle m’avait prêté l’une de ses petites culottes. Une petite culotte verte qui m’allait comme un gant, Et avant de l’enfiler, je regardais la mer avec le stylo et le cahier, je tentais de communier avec l’un des messages latents que transmettait l’image. Alors l’inspiration se révélait en ces termes de là ou j’étais assis, elle s’amusait à me photographier pour immortaliser l’instant. Alors j’avais écrit ce samedi là, 25 octobre 2014 ces mots inoxydables de ma reconnaissance à son amabilité: 

"Les vagues de la mer
De cette eau
Mère de toutes vies afin qu’elles existèrent
Bien chères à ceux qui en bénéficient
Palpant au clair du soleil tendre l’air de ce bonheur permissif et assez intensif sur une bretelle du destin
Fière de son imposante prestance comme une vastitude trônant du haut de son infinitude couvrant même le perron de l’horizon
Elles tonnent et entonnent des chants lyriques d’allégresse qu’elles ne savent se contenir dans les entrailles où ils retentissent dans le calme précaire des bas fonds
Elles bruissent en surface comme extirpant un plaisir
Bouillonnant dans les tréfonds de ses trippes et laissant libre cours à la désinvolture de ce charme se consumant par consomption
Elles grondent et parlent aux hommes
De sa ronde à travers les méandres du temps
Chantant la mélodie des instants dissous
S’enlaçant avec le souffle du vent pour étreindre cette liberté de se mouvoir dans la conjugaison de leur passion commune

A la méditerranée, j’y étais aujourd’hui et je m’y suis baigné
Merci à toi, ma petite fleur espagnole de Benimaclet Irina...
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