Soliloque(51)...

Je pensais à nos soirées d’été .Ces chaudes nuits où  nous restions enlacés  des heures dans le parc jouxtant son immeuble. Des moments d’intimité pleine de sincérité. Nous nous épanchons de ce que nous éprouvions l’un pour l’autre. Sur le banc légèrement englouti dans le feuillage de cet arbuste, elle s’affalait sur mes jambes le regard perdu dans le ciel noir et étoilé .Elle avait un visage d’enfant rempli d’une innocente joie. Un bonheur auréolé le charme de sa peau rousse. Une peau bien fragile qui laissait transparaitre ces émotions ; elle rougissait facilement sous l’emprise de leur intensité.

Nous avions siroté une bière et des cacahuètes, puis nous étions installés là. Nous bavardions à voix basse, nous parlions de nos projets. Aussi des petites questions utiles de deux personnes qui veulent cohabiter. Elle se redressait, les jambes en califourchon sur mon corps, me caressait le visage, ses yeux verts s’enfonçaient dans les miens, je me sentais posséder, complètement posséder. Une bise sur mes lèvres arrivait tendrement, elle se mordait la bouche, sa bouche et, finalement elle l’a approchée de la mienne, nous hésitions mais sans reculer, nous avancions jusqu’à la jonction. Elle m’embrassait avec une fougue doucereuse et, ses mains parcouraient langoureusement mes cheveux au ras du cuir chevelu. Quand nous nous détachions, son regard était mou et doux. J’avais l’impression de revenir d’un autre monde, d’un voyage intersidéral. De nouveau, elle posait sa tête sur mes cuisses. Nous respirions l’air de la nuit.

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